Bienvenue dans la génération ByeByeGrass, où le plaisir est essentiel.

3 mai 2019

Le mouvement ByeByeGrass est bien plus qu'un nouveau mouvement dans le domaine des jardins et de l'architecture paysagère. Il s'agit d'un "mode de vie".

En tant qu'espèce, l'homme est passé d'une créature qui pouvait être attaquée à tout moment et devait se battre pour survivre à une créature qui doit se démener chaque jour pour survivre.

L'évolution nous a amenés au point où, lorsque vous avez faim à 4 heures du matin, vous n'avez pas besoin de chasser le gibier, mais vous pouvez simplement prendre votre scooter pour vous rendre au kebab et manger un sandwich au falafel.

Bien que nous ayons la possibilité de vivre dans un pays en friche, nous nous comportons toujours comme une bande de rats détraqués qui doivent survivre dans un égout dangereux.

Bien que le savoir et la technologie permettent aux humains de la société occidentale de vivre en vase clos, nous nous comportons toujours comme une bande de rats détraqués qui doivent survivre dans un égout dangereux. Nous devons nous débarrasser de notre programmation évolutive qui nous pousse à être en mode de survie perpétuelle. Il est temps de se détendre.

ByeByeGrass, c'est la fin d'une époque, et le gazon artificiel en est le symbole. Il est dans les gènes des Flamands travailleurs de tout considérer comme du travail, et les industriels avides d'argent ne sont que trop heureux de l'exploiter. Alors que nous essayons d'oublier nos pulsions de travail pour nous concentrer sur nos plaisirs quotidiens et notre paix intérieure, nous sommes assaillis de messages qui veulent nous ramener à l'état d'esprit du travail. Vérification hebdomadaire de la boîte aux lettres : Travaillez votre corps, vous êtes trop grosse. Travaillez votre visage, vous avez trop de rides. Travaillez sur votre jardin, il n'est pas assez parfait. Achetez une nouvelle voiture/un nouveau vélo/un nouveau smartphone/un nouvel amour, votre voiture actuelle n'est pas assez branchée. Et enfin : travaillez plus dur pour payer toutes ces conneries inutiles. Travaillez Travaillez Travaillez ! Eh bien, au diable le travail. L'ère du travail est révolue, il est temps de profiter et de ne rien faire pour changer. #ByeByeGrass, #ByeByeHardLabeur.

Mon ami et moi connaissons des couples qui ne travaillent que le week-end et ont congé le reste de la semaine, qui travaillent trois mois et voyagent le reste de l'année ou qui travaillent un an et voyagent trois ans, et nous avons nous-mêmes déjà essayé des formules similaires.

Bien sûr, il ne faut pas vouloir une nouvelle voiture tous les cinq ans, acheter une maison (surdimensionnée), acheter un nouveau smartphone tous les ans ou des vêtements d'une valeur de plusieurs centaines d'euros, et il ne faut pas non plus "acheter" trois enfants.

Mais où se trouve la vraie richesse ? Il n'y a qu'une seule chose qui ne s'achète pas, c'est le temps. Pourtant, nous le dépensons dans les choses les plus inutiles, comme le botoxage de notre visage et l'entretien de notre pelouse.

Travail Travail Travail Travail ! Eh bien, au diable le travail ! L'ère du travail est révolue, il est temps de profiter et de ne rien faire pour changer.

Nous devons revenir à une vie qui tire sa richesse de la pureté et de la simplicité des choses. Toutes ces constructions artificielles complexes, au profit de qui ? Au profit du consommateur, c'est-à-dire nous, ou d'une multinationale ? Nous devons passer d'un monde où il faut être chimiste pour comprendre les ingrédients de nos aliments à un monde où nos aliments et nos produits sont purs et sains. C'est cela la vraie richesse.

C'est à nous de concevoir enfin la société dans notre propre intérêt et de placer le plaisir au centre. Tous les partis politiques se complaisent dans l'absurdité la plus totale. En fin de compte, les gens ne veulent qu'une chose : être à l'aise, libres et surtout heureux. Bienvenue dans la génération ByeByeGrass.

Publié dans MO* Magazine le 3 mai 2019 

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